définition de la sécurité

La sécurité au travail[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Santé et sécurité au travail.

La sécurité en entreprise ou en collectivité locale (conseils généraux, mairies, établissements recevant du public…) est devenue, avec la prise de conscience face aux risques, un domaine incontournable. Cette prise de conscience, qui n'évolue malheureusement qu'au fur et à mesure des accidents industriels (grands incendies, explosions, pollutions etc...), suit par ailleurs les avancées technologiques.

Trois exemples illustrent cette évolution de notre conscience du risque :

  • les matériaux modernes, qui n'existaient pas dans le passé, et qui engendrent désormais des incendies d'une ampleur inégalée dans l'Histoire de l'Homme (ex. : les matières plastiques, la chimie etc...) ;
  • les « nouvelles » activités technologiques (les installations classées pour la protection de l'environnement), dont la réglementation est apparue dans les années 1970 ;
  • la réglementation relative aux établissements recevant du public (discothèques, maisons de retraite, etc ...) ;

Chaque activité, de toute nature que ce soit, engendre des risques plus ou moins prononcés pour l'Homme, ses biens et l'environnement qui l'entoure. Afin de minimiser l'occurrence de ces risques (et donc de diminuer les conséquences qui en découlent) et ses conséquences, de nouveaux métiers sont apparus.

Ces métiers, que l'on assimilera à « la sécurité » dans son sens le plus large, visent à protéger notamment :

  • les personnes (prévention des accidents et maladies professionnelles, amélioration des conditions de travail...)
  • l'environnement (réglementation, surveillance des activités à risque...)
  • les biens (bâtiments, machines, marchandises...).

La sécurité au travail repose sur des principes logiques, que l'on retrouvera par exemple dans les principes énoncés dans le Code du Travail :

N'oubliez pas que malgré la présence de ces nouvelles professions, la sécurité au travail n'est pas que du ressort de spécialistes, c'est aussi l'affaire de tous. En effet, chacun a son propre rôle :

  • être conscient des risques auxquels je suis exposé ;
  • éviter le risque et la situation de danger, ne pas « bricoler » ;
  • alerter en cas d'anomalie ;
  • se mettre en sécurité face à une situation dangereuse.

La sécurité des systèmes d'information[modifier | modifier le code]

Ce sont les politiques et les procédures qui permettent d'éviter les intrusions (confidentialité), les incohérences (intégrité) et les pannes (disponibilité) des systèmes d'information, et qui définissent les règles d'authentification.

La sécurité des systèmes d'information est un domaine particulièrement stratégique de la sécurité, car, à travers les systèmes de contrôle, les systèmes de gestion, et d'une façon générale à travers l'ingénierie des systèmes, elle doit s'intéresser à l'interopérabilité des systèmes, et faire en sorte que la sécurité soit obtenue au travers de standards et de normes de description des structures de données.

La sécurité des transports[modifier | modifier le code]

Article détaillé : Sécurité des transports.

La sécurité des transports est un thème de plus en plus sensible, en raison de l'interconnexion des réseaux de transport (intermodalité) et du transport de matières dangereuses.

Les différents types de sécurité correspondent aux modes de transport :

Le social[modifier | modifier le code]

Articles détaillés : Sécurité sociale et sécurité de l'emploi.

Le domaine pénitentiaire[modifier | modifier le code]

Un quartier de haute sécurité (QHS) est un quartier de haute surveillance dans une prison. Les matons sont des prisonniers exerçant des taches pour la prison ce qui peut diminuer les peines d'emprisonnement.

La sécurité privée[modifier | modifier le code]

La sécurité privée inclut diverses activités en fonction des pays, telles que d'une part les sociétés militaires privées, d'autre part la surveillance, le transport de fonds ou laprotection physique des personnes à la demande et au bénéfice de particuliers ou de sociétés (voir Sécurité privée en France).

Les professions de sécurité privée peuvent également englober d'autres activités comme, par exemple au Canada, les entreprises de serrurerie1, mais aussi les activités de conseil en sécurité ou les systèmes électroniques de sécurité (alarmes).

En France la sécurité privée englobe les agences de recherches privées comme le rappelle un avis de la Commission nationale de déontologie de la sécurité qui confirme sa compétence sur les détectives privés2.

Courant 2011 les sociétés d'intelligence économiques devaient être incluses dans un titre III de la loi sur les professions de sécurité privée, mais les dispositions ont été annulése par le Conseil constitutionnel3 et la loi du 14 mars 2011 a donc été promulguée sans le chapitre concernant cette activité qui, dès l'instant où elle effectue des investigations, tombe donc sous le coup du titre II de ce texte relatif aux agences de recherches privées.

En Belgique les professions de sécurité englobent également les alarmes.

Lorsque la sécurité des biens et personnes devient une obsession au sein d'une société, on parle de sécuritarisme ou esprit sécuritaire.

Facteur de sécurité[modifier | modifier le code]

La notion de sécurité met en relation les milieux techniques et humains : elle touche directement la formation des personnes

Dans le domaine de l’ingénierie, cette approche est vérifiée de manière formelle . Dans le domaine des services, on parle aussi de sûreté.

Concepts principaux en sécurité[modifier | modifier le code]

Système de sécurité[modifier | modifier le code]

Un système de sécurité est constitué des éléments suivants :

  • un socle de principes et de concepts qui déterminent la conception de la sécurité propre à l’entité socio-politique qui le conçoit, qui l’adopte et/ou qui le met en œuvre, conformément aux ressorts et aux déterminants du modèle de société auquel il est associé ; un modèle porteur à la fois d’une identité articulée sur un système de valeurs et de principes, d’une vision du monde et de son évolution, ainsi que d’un projet politique et sociétal pour elle-même (et parfois également pour le monde),
  • un cadre politique – une politique de sécurité – qui a vocation à fixer de manière qualitative des objectifs de sécurité (objectifs politiques, objectifs stratégiques, niveaux de sécurité …), et à définir le cadre doctrinal à partir duquel, et les régimes de garanties sur la base desquels cette entité entend agir pour atteindre de tels objectifs, conformément à sa propre conception de la sécurité,
  • une stratégie de sécurité – ou tout au moins, un concept stratégique pour la politique de sécurité – qui a pour objectif de déterminer la manière dont cette entité entend mettre en œuvre sa politique de sécurité, en définissant des options alternatives dans l’emploi des instruments,
  • un ensemble d’architectures (institutionnelle, fonctionnelle et organique) articulées entre elles de manière cohérente, et au moyen desquelles doit se déployer la stratégie de sécurité,
  • ainsi qu’une stratégie des moyens qui précise la nature et le volume des ressources (organisationnelles, financières, matérielles, humaines...) que cette entité dédie à sa politique de sécurité.

Politique de sécurité[modifier | modifier le code]

Pour un État, une politique de sécurité constitue un élément central du système de sécurité découlant du modèle de sécurité que cet État a édifié. Elle consiste :

  • à établir un équilibre acceptable de responsabilités et d’obligations mutuelles entre, d’une part, les détenteurs institutionnels des pouvoirs en matière de sécurité pour le compte de cet État et, d’autre part, la collectivité nationale qu’elle rassemble et leurs environnements extérieurs,
  • à concevoir et à mettre en œuvre, tant pour son pilier interne que pour son pilier externe, un ensemble cohérent de garanties positives et de garanties négatives, assorti demesures de confiance ainsi que de mesures de réassurance compatibles avec le modèle de société qu’elles sont destinées à consolider et à sauvegarder.

Pour une organisation régionale telle que l’Union européenne, une politique commune de sécurité constitue un élément central du système de sécurité découlant du modèle de sécurité que cette organisation a édifié. Elle consiste :

  • à établir un équilibre acceptable de responsabilités et d’obligations mutuelles entre, d’une part, les détenteurs institutionnels des pouvoirs en matière de sécurité pour le compte de cette organisation régionale en tant que telle et, d’autre part, ceux de ses États membres, la collectivité qu’elle rassemble et leurs environnements extérieurs,
  • à concevoir et à mettre en œuvre, tant pour son pilier interne que pour son pilier externe, un ensemble cohérent de garanties positives et de garanties négatives, assorti demesures de confiance ainsi que de mesures de réassurance compatibles avec le modèle de société qu’elles sont destinées à consolider et à sauvegarder,
  • et à offrir un cadre de convergences, d’harmonisations et de solidarités concrètes aux politiques de sécurité nationales des États parties à cette organisation régionale.

Garanties positives et négatives de sécurité[modifier | modifier le code]

Les garanties négatives de sécurité consistent en un engagement d'une entité compétente en matière de sécurité et de la collectivité qu’elle rassemble à ne pas recourir ou menacer de recourir à des mesures coercitives à l’encontre de quiconque qui ne ferait courir aucun risque ou aucune menace sur la vie et les activités collectives et individuelles à l’intérieur de ses frontières (lorsqu’il s’agit de sécurité intérieure) ou à l’encontre de tiers parties à des traités, conventions, protocoles ou accords ayant trait à la sécurité (lorsqu’il s’agit de sécurité extérieure ou de sécurité internationale).

Les garanties positives de sécurité consolident les garanties négatives en engageant cette entité à prendre des mesures appropriées en cas de violation des obligations découlant de son droit interne (lorsqu’il s’agit de sécurité intérieure), ou des obligations découlant des traités, conventions, protocoles et accords ayant trait à la sécurité (lorsqu’il s’agit de sécurité extérieure ou de sécurité internationale). Ces dernières consistent en un grand nombre de mesures dédiées qui sont conçues et mises en œuvre de manière à permettre à cet acteur régional d’accomplir les fonctions opérationnelles suivantes :

  • détecter et identifier les risques et les menaces, potentiels ou avérés, ainsi que leurs causes et leurs protagonistes ; en identifiant et en hiérarchisant les différentes occurrences ;
  • préparer la collectivité à faire face à ces risques et menaces,
  • identifier et réduire les vulnérabilités de la collectivité en regard de ces risques et menaces,
  • dissuader les protagonistes de menaces potentielles,
  • prévenir ces risques et menaces, notamment en décevant les protagonistes de menaces potentielles,
  • protéger la collectivité, la vie de ses membres et ses activités collectives et individuelles contre des risques ou menaces avérés, par la voie de la parade ou de la riposte,
  • poursuivrejuger et sanctionner les protagonistes des menaces avérées,
  • stabiliser l’espace affecté, notamment en réparant les dégâts occasionnés et/ou en reconstruisant.

Mesures de confiance et de réassurance[modifier | modifier le code]

Les mesures de confiance attachées à une politique de sécurité consistent principalement en des actions pacifiques de contrôle ou de vérification du respect d’obligations découlant de traités, conventions ou accords, qui sont entreprises dans le cadre d’un mandat international et qui sont régies par des codes de procédure définis et adoptés par la Communauté internationale.

Les mesures de réassurance consistent en la conclusion d’alliances, d’accords de sécurité et/ou de défense, et en l’établissement de Conventions et de Traités ayant pour objet la consolidation d’une dynamique de sécurité collective (ONU), de défense collective (OTAN), et/ou de sécurité coopérative (OSCE).

Sécurité active et sécurité passive[modifier | modifier le code]

Les mesures de sécurité sont des actions destinées à procurer ou à garantir la sécurité. On distingue :