Un sauveteur-secouriste du travail (SST) est une personne formée aux premiers secours et préposée à les dispenser, c'est-à-dire chargée par l'employeur de dispenser les gestes de premiers secours en cas d'accident du travail. Il s'agit d'une délégation de l'employeur en matière d'hygiène et sécurité du travail.
En France, le SST aussi est un diplôme sanctionnant la formation du sauveteur-secouriste du travail, contrairement au PSC1 qui n'est qu'une attestation. Cependant, avec la nouvelle organisation des formations des acteurs de la sécurité civile, le SST devrait fusionner avec le PSC1 ; la nomenclature des formations contient une rubrique Prévention et secours au travail (PST), mais elle est pour l'instant vide.
En Belgique, on parle de secourisme industriel même si on trouve également des secouristes industriels dans les administrations, les commerces ou les écoles.
Au Québec, on parle de secourisme en milieu de travail (first aid in the workplace).
Le SST en France[modifier | modifier le code]
En France, la présence de secouristes est obligatoire :
Le SST a été instauré par une circulaire de 1962. C'est une formation qui a été développée sous l'égide du ministère du Travail (INRS) et de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), de manière indépendante des formations développées par le ministère de l'Intérieur (BNS puis AFPS puis PSC1). Les deux logiques de formation ont convergé, mais il reste en 2004 des barrières administratives qui font que les diplômes AFPS et SST sont distincts bien qu'identiques.
Le SST étant préposé par l'employeur, c'est l'employeur (le commettant) qui endosse la responsabilité civile des actes de l'employé (c'est-à-dire prise en charge financière des dommages que pourrait causer l'employé). La responsabilité pénale, elle, est évaluée le cas échéant par un tribunal et est indépendante du fait que le sauveteur soit SST ou pas :
En cas d'accident, il n'est pas nécessaire d'être SST pour intervenir, et inversement, la nécessité de porter secours pour un SST ne s'arrête pas à la porte de son chantier ni ne se limite aux membres du personnel ; il s'agit dans tous les cas de l'obligation légale de porter assistance à une personne en péril en absence de danger pour le sauveteur, assistance comprenant au minimum un appel aux secours.
Voir aussi l'article droit des premiers secours.
La durée de la formation est de 12 heures auxquelles il faut ajouter, si nécessaire, le temps pour traiter les risques particuliers de l'entreprise et de la profession (chapitre V) ainsi que la durée du contrôle du comportement, face à un accident simulé. Outre la formation à l'intervention en cas d'accident, cette formation permet au secouriste formé de devenir un précieux auxiliaire de prévention des risques liés à l'activité de l'entreprise ou de sa profession.
La Caisse nationale d'assurance maladie a mis en place une formation spécifique développée par l'INRS, indépendamment des formations de secourisme mises en place par le ministère de l'Intérieur ; un rapprochement important a été fait en 2001 entre SST et AFPS, mais les deux formations restent distinctes. La formation SST comprend un module sur les risques de l'entreprise, en liaison avec le médecin du travail de l'entreprise.
Rien n'oblige l'employeur à former les personnels au SST, et il peut opter s'il le désire pour des personnels ayant une formation différente (PSC1, PSE1 ou 2, ambulancier, infirmier) si les risques le justifient, ou bien encore pour une formation spécifique entièrement dispensée par le médecin du travail et l'infirmière de l'entreprise. Cependant, la très grande majorité des employeurs optent pour le programme de formation de l'INRS pour des raisons de simplicité (la formation étant bien rodée et connue des médecins etinspecteurs du travail[réf. nécessaire]).
Une de la CNAM de décembre 2007 modifie le programme du SST pour introduire la formation au défibrillateur automatisé externe.
Le secouriste formé au SST peut, sur le lieu de travail, se signaler avec le logo, en posant un autocollant sur sa porte de bureau, sur son casque ou bien avec une pièce cousue sur le vêtement de travail. Cela aide les collègues à l'identifier en tant que tel, en cas de besoin.